Accueil A la une photo Au revoir plastique, bonjour pavé ! La Sasminimum, un exemple de circularité.

Des emplois dans le 20ème avec l’économie circulaire

Le concept d’économie circulaire s’oppose au modèle de l’économie linéaire qui consiste à simplement extraire, produire et jeter. Ce modèle prévaut depuis l’ère industrielle et n’est plus soutenable. Il nous faut désormais dans le cadre de la nécessaire transition écologique traiter les déchets comme des matières premières en les recyclant, les réutilisant, les valorisant et en en donnant une priorité au tri et à la préparation des matières recyclées.

Dans l’est parisien, cette approche intégrée du cycle de vie des produits peut être génératrice d’emplois durables et non délocalisables.

Les ressources en effet ne souffrent plus d’être gaspillées car elles ont un coût social et environnemental élevé. C’est pourquoi nous proposons de :

  • sortir du cycle rapide des produits rendus désuets par la pression de la publicité qui nous encourage à consommer.
  • rompre avec l’économie linéaire traditionnelle où le produit est à usage unique et très vite abandonné (incinération, enfouissement).
  • refuser l’obsolescence programmée par des comportements d’achat et de consommation différents .
  • mettre en œuvre des politiques favorables au recyclage des produits et qui intègrent en amont l’écoconception de ces produits comme faisant partie d’un système au même titre que le vivant.

 

Pour ce faire et concrètement nous encouragerons le recensement des différents distributeurs du 20ème qui s’engageront en affichant la durée de vie et le service après-vente de leurs produits. Ces distributeurs accompagneront la modification des comportements des consommateurs en réinstaurant, par exemple, les consignes à chaque fois que cela sera possible.

Nous encouragerons en cela l’action sur deux types de matières bien séparées :

  • les nutriments par le compost des aliments, des végétaux où le réemploi est compatible avec la biosphère. Nous inciterons à la généralisation du compostage par la mise en place d’un ramassage en pied d’immeubles.
  • les intrants techniques utilisant des minerais simples ou complexes où leur réemploi limite la nuisance car ils ne peuvent rentrer à nouveau dans la biosphère et à cause des transformations où assemblages qu’ils ont subis (déchets du bâtiment, d’appareils techniques).

 

Nous accélèrerons la promotion des « ressourceries », des lieux de collecte mais aussi de réparation. Nous créerons des tournées d’enlèvement à domicile d’objets à recycler et organiserons leur revalorisation.

Nous créerons dans les quartiers un espace de distribution grand public d’objets issus du réemploi.

Cette économie circulaire que nous soutiendrons participera à réduire positivement l’impact environnemental relatif aux nuisances des transports et contribuera à l’élimination des emballages.

Les entreprises de l’économie sociale et solidaire auront un rôle privilégié et seront associées à la création des emplois induits par l’économie circulaire avec les dispositifs d’insertion en accompagnant les demandeurs d'emploi.

Les domaines de « ressourcerie » sont vastes : mobilier, vêtements, vélos, jouets, livres, appareils ménagers, électroniques. Pour ces derniers, nous soutiendrons des ateliers de réparation de type FAB LAB ou REPAIR et des artisans du 20ème qui contribueront à réintroduire dans l’est parisien des métiers de l’artisanat que l’économie consumériste a fait disparaître .

L’économie circulaire redonne du sens à l’humain et renforce la cohésion sociale (vide-greniers, ...) En plus que de créer des emplois non délocalisables, elle favorise la réinsertion sociale, la créativité, le lien social dans nos quartiers. Elle améliore le pouvoir d’achat en privilégiant la valeur d’usage plutôt que celle plus coûteuse de propriété .

Nous mettrons tout en oeuvre dans le 20e pour favoriser cette économie de l’emploi et du réemploi.

Gérard Lansade,  Antoinette Guhl, Jacques Buisson et Frédéric Guerrien

 

Pour découvrir les "Fab Labs", découvrez un article de Jérôme Gleizes, dans la Revue Ecorev, en cliquant ici.