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Comment s’est construite la politique d’économie circulaire à Paris ?

L'économie circulaire à Paris est une politique qui structure plusieurs engagements forts de la Ville 

 

L'économie circulaire à Paris a déjà été initiée par de nombreux engagements stratégiques sectoriels, le Plan d'action vise à rassembler ces différentes thématiques autour d'une vision commune, celle d'une ville durable créatrice d'emplois locaux pérennes.  

La Municipalité s’engage dans de nombreux champs pour développer une cité durable,
solidaire, responsable et résiliente. Cette vision fait partie des engagements de mandature.

L’économie circulaire en est l’une des expressions. Il s’agit d’adopter une stratégie territoriale de développement économique durable visant tout à la fois les producteurs et les consommateurs, les acteurs publics et les acteurs privés.

Cet engagement s’est tout d’abord traduit dès juin 2014 par l’adoption d’un voeu à l’unanimité au Conseil de Paris engageant la ville dans une "trajectoire zéro déchet". Cette politique vise à poursuivre la politique de réduction des déchets et l'amélioration du recyclage en favorisant une gestion sans enfouissement, une limitation de la valorisation énergétique aux seuls déchets non recyclables ou non réutilisables et la collecte des biodéchets à la source. Il s’agit donc de mettre fin au jetable et de changer de paradigme en considérant le déchet comme une ressource et non plus comme un rebut.

En 2015, la Ville de Paris a été lauréate de l’appel à projet national de l’ADEME “Territoire zéro gaspillage, zéro déchet”. À cette occasion, elle a pris l’engagement de réduire de 10% les déchets ménagers et assimilés entre 2010 et 2020.

De plus, le Plan compost adopté en janvier 2017 traduit la volonté de la Ville de mettre en pratique le tri à la source et la collecte en porte à porte des déchets alimentaires des ménages. Deux arrondissements sont d’ores et déjà engagés dans ce projet.
La Ville souhaite également inciter à la réduction des déchets alimentaires et à modifier les comportements alimentaires générant ces déchets. C’est ainsi que le Plan stratégique de lutte contre le gaspillage alimentaire a été voté en décembre 2015 avec 13 actions concrètes qui concernent aussi bien la restauration collective que les commerces, les marchés alimentaires ou encore les citoyens dont l’objectif est de réduire de moitié le gaspillage alimentaire d’ici à 2025.

Cette mandature est par ailleurs marquée par le sceau de la COP21 (conférence de Paris sur le climat de décembre 2015). En outre, le Plan Climat Énergie de Paris comporte de nombreux axes liés à l’économie circulaire et vise d’ores et déjà des objectifs allant au-delà des stratégies nationale et européenne de transition énergétique.

La réindustrialisation de notre capitale est également un champ investi par le Plan Economie circulaire. 

Depuis quelques années, la Ville a mis en place des politiques publiques promouvant le développement d’une production de proximité davantage ajustée aux besoins locaux et moins consommatrice de matières et d’énergie. Elle multiplie ainsi la création de réseaux permettant le rapprochement des acteurs économiques (« Paris Esprit d’Entreprise », Maisons des entreprises et de l’emploi, Groupement Jeunes Créateurs Parisiens, etc.), a lancé deux projets d’hôtels logistiques aux portes de Paris, et encourage l’innovation en accompagnant les projets d’entreprises et de recherche à travers des aides financières, des soutiens techniques et la mobilisation de foncier.

Plus récemment, la Mission d’information et d’évaluation chargée de l’identification des filières d’avenir et de leur possibilité d’implantation à Paris7 a explicitement associé la stratégie de ré-industrialisation de la capitale aux principes de l’économie circulaire en préconisant par exemple le développement du transport fluvial et ferroviaire, l’accroissement des lieux d’innovation, l’écoconception des produits, la promotion de la réparation, la rénovation énergétique des bâtiments, la création de plateformes de récupération, ou encore la priorité à donner aux circuits courts.
Plus récemment, en organisant l’événement « Paris, cité des makers » à l’Hôtel de Ville eten annonçant vouloir doubler le nombre de lieux dans la capitale liés à la fabrication (fablabs, makerspaces, …), la Ville a inscrit Paris sur la carte mondiale des villes makers.

Le Plan économie circulaire se structure également autour d'acteurs engagés dans la démarche municipale 

 

La Ville de Paris a mené tout au long de l’année 2015 un travail d’envergure, en collaboration avec une vingtaine de collectivités du Grand Paris, pour organiser les États Généraux de l’économie circulaire du Grand Paris. Ils ont mobilisé et réuni de nombreux acteurs métropolitains, soit plus de 120 structures du monde associatif, industriel, économique, institutionnel et académique. Ces États généraux ont abouti à la présentation en septembre 2015 d’un Livre Blanc de l’Économie circulaire qui présente un ensemble de 65 propositions d’actions et autant de leviers à activer pour favoriser le développement de l’économie circulaire.

Le Pacte des collectivités du Grand Paris pour l’économie circulaire, l’Appel de Villes pour l’économie circulaire (dans le cadre de la préparation de la COP21 – Conférence des Parties sur le Climat) et la Charte d’engagement pour le développement de l’économie circulaire dans le monde étudiant ont également été adoptés. Ce travail participatif a été restitué lors des journées de clôture des États généraux organisées du 14 au 16 septembre 2015 à l’Hôtel de Ville, au cours desquels plus de 2000 participants sont venus assister à des conférences, débats, présentations de projets et stands associatifs.

Ces différents acteurs ont mené depuis des actions concrètes démontrant ainsi leur engagement. 

Cette volonté de structuration de l'économie circulaire se retrouve dans une gouvernance participative du Plan 

 

Afin de garantir une co-élaboration et un suivi régulier de la mise en oeuvre des actions d’économie circulaire pour le territoire, une gouvernance spécifique se met en place. Il s’agit de définir quelles instances se réunissent et à quelle fréquence, pour étudier l’avancée des actions en cours, la pertinence et la faisabilité des nouvelles pistes étudiées. L’expertise d’acteurs divers et engagés sera donc mobilisée régulièrement.
Le schéma ci-dessous en illustre les principes de fonctionnement.