Accueil A la une photo Au revoir plastique, bonjour pavé ! La Sasminimum, un exemple de circularité.

La Ville de Paris ne commandera plus de vaisselle jetable ou du papier non recyclé !

D’ici 2020, un marché sur quatre de la ville comportera de l’insertion. Voilà des exemples des nouvelles réglementations qui vont entrer en vigueur suite à l’adoption à l’unanimité du schéma parisien de la commande publique responsable en Conseil de Paris le 16 février 2016.

 

Paris dépense chaque année 1,6 milliards d’euros pour ses achats de biens et services. Cet argent doit être au service des Parisiennes et Parisiens, au service de l’environnement et de la lutte pour l’insertion.

Pour cela, j’ai porté au Conseil de Paris le schéma parisien de la commande publique responsable pour que celle-ci intègre des exigences d’économie circulaire et d’insertion.

Trois axes vont nous permettre d’accéder à une commande publique plus verte et respectueuse de l’environnement.

Tout d’abord, l’administration parisienne sera particulièrement attentive aux matières premières utilisées par ses prestataires qui devront être issues autant que possible de la récupération ou du recyclage.

La fin de vie des produits sera prise en compte en demandant la revolarisation des objets à travers le don à des associations ou par des accords noués avec les éco-organismes et pour l’intégration aux marchés de garanties plus longues.

Enfin, la ville privilégiera l’usage plutôt que la propriété.

Quelques mesures exemplaires viennent illustrer cette préoccupation de produire et de consommer durable pour notre administration. Lorsque l’administration fera appel à des traiteurs, ces derniers s’engageront dans la redistribution alimentaire, enfin les plastiques utilisés par nos prestataires seront obligatoirement recyclés.

Nous nous mobilisons également pour que l’argent public qu’utilise la Ville de Paris pour ses achats serve à créer des emplois dans un territoire où les inégalités sociales et territoriales ne cessent de croître.

25% des marchés parisiens contiendront de l’insertion d’ici 2020 (contre une moyenne nationale de 10%) afin qu’un million d’heures annuelle soient effectuées, correspondant à 600 emplois d’insertions par an.

Je souhaite également rendre plus accessible les marchés de la ville aux structures de l’économie sociale et solidaire souvent trop petites pour pouvoir candidater. En allotissant les marchés de la ville, nous pourrons voir des associations, des start-up de l’ESS accéder à la commande publique.

L’argent public sert également à lutter contre les discriminations. Pour cela, 10% des heures travaillées dans le cadre du renouvellement urbain par l’ANRU seront destinées aux habitants des zones sensibles. Paris veillera également à la parité femmes / hommes dans la gouvernance de ses partenaires et ne s’engagera plus avec ceux qui ont fait l’objet d’une condamnation pour discrimination liée au sexe.

Nous avons également voulu innover la méthodologie de la ville dans ses procédures de passation des marchés pour que l’administration puisse identifier chaque année les partenaires qui seront soumis à des clauses d’économie circulaire et sociales. Nous mettrons donc en place une cartographie d’insertion ciblée des marchés ainsi qu’un programme d’anticipation pour mieux identifier l’offre. Par ailleurs, un suivi de l’efficacité des clauses sera assuré.

L’ambition ne doit pas s’arrêter à l’adoption de ce schéma. Ce dernier sera révisé chaque année pour assurer une montée en puissance de son impact social et environnemental.